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CHRSM - site Sambre

Cancer : le CHRSM met tout en oeuvre pour ses patients !

Ce dimanche 4 février, c’est la Journée Mondiale contre le Cancer. Chaque année, il y a plus de 70.000 nouveaux cas. Pour faire face à ce fléau, il y a des patients courageux, mais aussi des hommes et des femmes qui vouent leur vie à la lutte contre cette maladie et ses formes diverses. À cette occasion, on a pu rencontrer le docteur Eric Van Kruchten, Chef du service pneumologie du CHRSM – site Sambre et pneumo-oncologue pour nos deux institutions.

Docteur, votre domaine de prédilection est l'oncologie thoracique qui traite les cancers les plus agressifs...

“Le cancer du poumon est le cancer le plus meurtier de tous les cancers confondus, dans le monde. En Belgique, on recense 6000 décès par an, pour 9000 nouveaux cas chaque année.”

Contrairement à d'autres formes de cancer, l'absence de dépistage fait partie des difficultés de votre métier ?

“Il n'y a pas de solution miracle, c'est vrai. Le cancer du poumon peut s'installer rapidement, entre trois et six mois. Une radio par an ne suffit donc pas. Mais les études évoluent, heureusement. Grâce aux facteurs de risque, on peut profiter d'une meilleure détection. Les patients qui souffrent de bronchites chroniques, qui sont des hommes (même si cela touche également les femmes) et qui ont plus de 55 ans, sont dans le coeur de cible de cette maladie. On peut alors leur prescrire un scanner thoracique à faible dose pour détecter d'éventuelles anomalies.”

Les évolutions sont-elles positives, au niveau de la recherche et des techniques ?

“Oui, heureusement. Il y a désormais plus de protocoles et de solutions. On peut désormais ouvrir plus de portes, dans un traitement, en fonction évidemment de l'agressivité du cancer. Mais depuis que j'ai commencé, il y a plus de dix ans, l'espérance de vie est plus importante. Grâce aux immunothérapies associées ou non à la chimiothérapie, et grâce aux thérapies ciblées notamment, on peut proposer des traitements sur-mesure à certains de nos patients.”

Dans cette lutte, comment se comporte notre institution ?

“Elle fait mieux que se défendre. Elle a la confiance des généralistes et des patients, grâce à un travail minutieux et à une envie de toujours proposer ce qui se fait de mieux pour le traitement de ce type de cancer. On se donne les moyens pour être à la pointe, c'est essentiel.”

Vous ne pouvez pas vous reposer sur vos acquis...

“Impossible. C'est aussi ce qui fait la beauté de ce métier. Il y a une telle évolution. Je suis abonné à des revues, je suis des colloques et des symposiums. J'échange avec des confrères. Je fais le maximum pour être au fait de ce qui se fait dans ma profession.”

Vous prédestiniez-vous à cette discipline ?

“Au départ, ce n'était pas mon envie première. Je voulais faire de la chirurgie thoracique. J'étais également passionné par la médecine d'urgence. Mais durant mon stage en médecine interne, j'ai trouvé mon bonheur dans les diagnostics différentiels. Cet échange autour d'une maladie afin de trouver la meilleure idée pour la traiter. C'était ce qui me plaisait le plus. Je voulais réfléchir mais également agir. Avec la pneumologie et l'oncologie, je peux faire les deux. Je peux être amené à soulager rapidement un patient, réaliser des actes diagnostics de pointe toute comme réfléchir à la meilleure approche de son traitement.”

Vous êtes un être humain. Comment fait-on pour tenir ?

“La mortalité à 5 ans d'un cancer pulmonaire métastasé est de plus de 95%. Les chances de pouvoir stabiliser ou espérer une réponse thérapeutique au traitement sont de 30%. Il faut être solide. Il faut se dire qu'on fait le maximum pour chacun de nos patients, que ce soit pour leur sauver la vie ou pour leur apporter le maximum de confort en fin de vie. J'ai la chance de pouvoir me ressourcer auprès de ma famille ou au coeur des livres. J'adore lire, c'est ma source d'évasion.”